Le Havre

Exposition pour FNAC Le Havre
11/2005

 

 

Délaisser l’argentique pour le numériques, et le noir et blanc au profit de la couleur, quoi de plus fashion et dans l’air du temps. De plus, les souvenirs nocturnes du quai de Southampton en attendant le ferry qui m’emmenait régater en Angleterre il y a quinze ans, appelaient à revenir au Havre, cette fois en couleurs.

 Derrière ce nom, toute la magie d’une histoire tournée vers la mer. Mer  omniprésente, qu’on s’attend à croiser, à respirer au détour de chaque rue. De la douceur bienveillante de la plage à l’immensité envoûtante du port, la mer est partout.

Alors, dans un doux désordre affectueux, le Havre c’est ses galets si doux au regard et si exigeants pour les plantes de pieds, ses embruns sur la digue Nord qui donnent aux baisers un goût de voyage, son port où l’on pourrait se perdre sans Saint Joseph amer remarquable, ses bateaux du voilier au porte-container géant qui coexistent en parfaite harmonie. Et sa douce lumière qui allume les regards et les sourires.

Essayer d’embrasser toutes ces émotions que le Havre suscite en les figeant dans  quelques centièmes de seconde parait bien vain. La valse ininterrompue des marées appelle à la modestie. A l’opiniâtreté aussi, y retourner pour voir et respirer.

Sans nul doute, le Havre je t’aime.